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Méli-Melo Belfort
11 février 2024

Notre Petite Patrie - Histoire de la commune de Larrivière.

   Nouvelle Petite Patrie, publiée le 14 avril 1931 dans le journal le Républicain de Belfort, et concernant la commune de Larivière.

LARIVIÈRE

    On trouve cette agglomération appelée La Rivière en 1515 et on trouve également : im Riefieris (sur la Rivière) en 1520. Il n'y a pas de doute, dans la vallée, on désignait la localité : « Les maisons sur la rivière ».
    L'histoire du primitif Larivière se confond avec celle de la mairie d’Angeot, de la prévôté du même nom. Mais Larivière ne faisait pas partie de la paroisse d’Angeot ; le village était de la paroisse de Saint-Cosme avec Vauthiermont et Bellemagny. Les documents parlant de cette petite agglomération ne sont pas très anciens.
    A une époque que l’on ne connaît pas, Larivière fut dotée d’une chapelle sous l'invocation de saint Quirin. On trouve un chapelain en 1441, payant une redevance d’un marc à l’évêché de Bâle dont elle faisait partie. Cette chapelle avait déjà une certaine importance car elle avait deux autels latéraux dont l’un dédié à saint Etienne, et l'autre à la Vierge, celui-ci avec une confrérie du Saint-Scapulaire. En 1590, elle constituait encore une chapellenie dont la collature appartenait au couvent de Schœnensteinbach.
    Le Terrier du comté de Belfort, dressé en 1742, parle de l’Eglise de Larrivière comme centre d'une paroisse récemment démembrée de l'Eglise de Saint-Cosme.
    Nous estimons qu'il s'agissait de la chapelle où sans doute des offices étaient suivis par la population, car nous avons trouvé aux archives départementales des documents que nous estimons probants pour placer plus tard l'établissement de la paroisse autonome de Larivière.
    Un compte établi le 28 juin 1784 s’occupe de la reconstruction de l’Eglise de Saint-Cosme. Cette reconstruction et réparation de la mère-église de Saint-Cosme résolue en 1770, avait occasionné des frais dont deux arrêts du Conseil souverain d’Alsace avaient déterminé la répartition entre les quatre communautés de St-Cosme. Vauthiermont, Larivière et Bellemagny qui composaient la paroisse de Saint-Cosme. Un tiers de la dépense s’élevant à 8981 livres 12 sols 4 deniers devait incomber à St-Cosme et les deux tiers, soit 5.987 livres 14 sols 10 deniers 1/3 devaient être répartis entre les quatre communautés selon leur nombre de feux.
    Larivière avait, à ce moment. 1784, 46 feux et devait payer 1.581 livres. 19 sols, 6 deniers.

Saint-Cosme (68) - L'église - Par J
Saint-Cosme (68) - L'église - Par Jean Jacques WALTZ alias Hansi. Editée durant la guerre 1914-1918.

    Nous avons dit que Larivière dépendait de l’évêché de Bâle, Un échange de paroisses fut fait en 1782 entre les évêchés de Bâle et de Besançon. Celui-ci eut ainsi 29 paroisses qui précédemment dépendaient de l’évêque de Bâle résidant à ce moment à Porrentruy, depuis la Réforme.
    Les comptes des fabriques des églises de ces paroisses appartenant au Territoire de Belfort, ne remontent qu’à l'année 1781, comptes rendus en 1782. Ils sont aux archives de la préfecture de Belfort.
    Dans les comptes de fabrique de Larivière il n'y a rien en 1781, 1782, 1783.
    En 1784, nous lisons : « payé pour un cierge et une livre au sieur Curé de Saint-Cosme et un pain pour bénir trente sols à leur fabrique suivant que le tout a été réglé par l’ordinaire dans le démembrement 4 livres 2 sols ».
    En 1785 : « déboursé pour un cierge d'une livre au sieur Curé de Saint-Cosme et pour un pain bénit et un florin, à leur fabrique, le tout cy 1 livre 13 sols 6 deniers ».
    Déboursé à Pichof pour une journée faite à Saint-Cosme le jour du patron 10 sols ».
    En 1786 : « déboursé pour un cierge, etc.… », « déboursé pour droit de démembrement 1 livre 15 sols 9 deniers ».
    En 1787 : « plus une journée à Saint-Cosme pour porter le droit de démembrement 10 sols. Plus payé à Saint-Cosme pour droit a l’église et au sieur Curé 3 livres 10 sols ».
    En 1788 : « payé à Saint-Cosme pour droit de démembrement 3 livres 10 sols, plus une journée pour porter lesdits droits 10 sols ».
    Il résulte de ces documents que l’église de Larrivière payait une redevance au Curé de Saint-Cosme et, à la fabrique de l'église de Saint-Cosme, un droit de démembrement.
    On ne trouve pas trace de cette redevance avant cette année-là. C'est, il faut s’en souvenir à cette époque que le futur général Kléber dirigea, sur ses plans, la construction de l’église de Larivière. Rappelons que Kléber qui venait de quitter le service de l’Autriche, avait été envoyé de Strasbourg à Belfort en 1783. C'est apparemment une des premières constructions dont il se soit occupé dans notre région

Larivière (90) - L'Eglise
Larivière (90) - L'église. Capture Street-View.

    Aujourd'hui la fête patronale de Larivière est le 30 avril et la fête communale le premier dimanche du mois d’août.
    Larivière fait partie du canton de Fontaine. La commune comptait en 1803, 202 habitants, en 1870, 222 et actuellement seulement 150. Larrivière est le pays natal des deux généraux Boyer et de leur frère tué à l’ennemi comme capitaine.
    Une rue de Belfort portera prochainement le nom des trois frères Boyer.

P. GUYON.

    Il y a bien une rue à Belfort qui a prit le nom des trois frères Boyer, décision prise en conseil municipal de Belfort le 28 février 1931. Les 3 frères sont :
- Pierre Boyer (1772-1851), général de division,
- Jean-Baptiste Boyer (1775-1813), général de brigade,
- Nicolas Boyer (1753-...), capitaine, tous 3 né à ... Belfort !

    P. Guyon a fait une grossière erreur en confondant les Boyer avec les Beuret, qui eux sont originaires de Larrivière.

    On a 2 Beuret généraux :
Georges Emmanuel Beuret, né le 14 juin 1772 à Larivière, mort le 22 octobre 1828 à Michelbach-le-Haut (68), lieutenant-général en 1827.
- Georges Beuret, né le 15 janvier 1803, ou le 16 avril 1800 à Larivière, et mort le 20 mai 1859 à Montebello (Italie), général de Brigade.

Larivière (90) - Maison natale du général Beuret
Larivière (90) - Maison natale du général Beuret.

    Il s'agit de la maison natale de Georges Beuret dont la commune de Larrivière a rendu hommage en installant un buste près de l'église.

Mémorial du Général Beuret à Larrivière (90)
Buste du général Georges Beuret à Larivière (90). Source Wikipedia.

    Vous remarquerez que sur le socle du buste est donné le 16 avril 1800 comme date naissance. Par contre son dossier de légion d'honneur nous donne le 15 janvier 1803. Pour l'instant, je n'ai pas de source complémentaire qui pourrait m'aider à trancher entre ces 2 dates.

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