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Méli-Melo Belfort
8 octobre 2023

Les vétérans belfortains du siège de Belfort de 1870-1871, et de la guerre 1870-1871.

    Dans le Livre d'or du siège de Belfort (1870-1871) par B. Cuquemelle et Ch. Grudler, déjà cité dans d'autres articles, on parle page 257 des derniers vétérans du siège de Belfort, et notamment ceux issus du Territoire de Belfort.
    2 noms sont donnés :

    - Jean-Baptiste Tschopp, ancien soldat du 45e régiment d'infanterie de ligne, né à Ligsdorf (68) le 27 juin 1848, et décédé le 30 décembre 1935 à Belfort, à 87 ans.
    - Philippe julien Vogelweid (Wogelweildt), soldat à la 4e compagnie du 1er bataillon de la garde nationale mobile du Haut-Rhin, né le 18 janvier 1849 à Grosmagny (90), et qui meurt à Delle le 25 octobre 1941, à 93 ans. Et, contrairement au premier cité, l'on n'est pas sur qu'il ait participé réellement au siège de Belfort.

    Cela dit, il existe d'autres vétérans belfortains du siège de Belfort, et plus généralement de la guerre 1870-1871.

    Je commence par les vétérans belfortains du siège de Belfort, avec Henri Charles Octave JAPY, artilleur, né le 12 janvier 1848 à Beaucourt (90), décédé le 15 janvier 1935 à Paris, à 87 ans. Connu comme l'un des derniers à avoir tiré un boulet durant le siège.

Henri Japy ancien défenseur de Belfort 1870-1871
Henri Japy, lieutenant en 1er d'artillerie au château (1870-1871). Belfort, figure du siège.

    Dans le journal le Républicain de Belfort du 8 décembre 1934, on donne 4 survivants de la guerre de 1870-1871 à Etueffont-Haut dont François Kessler, 88 ans, qui fit le siège de Belfort ; c'était un vieil alsacien qui à perdu deux fils à la dernière guerre ; l'un avait la croix de la Légion d'Honneur. Il est né le 8 mai 1847 à Dolleren et décédé le 26 mai 1935 à Etueffont-Haut. Il est inhumé à Etueffont.

    Dans le Républicain de Belfort du 27 décembre 1933, on annonce la mort d'un vétéran du siège de 1870-1871 :

    "Les anciens s'en vont ! — Nous apprenons avec regret la mort de M. Louis Monnier, ancien combattant de 1870-71 au siège de Belfort, décédé à l’âge de 87 ans. Saluons la mémoire de ce brave."

    Son acte de décès à Belfort, nous donne un Pierre Louis Monnier, né le 1er novembre 1846 à Trémoins (70) et décédé le 21 décembre 1933 à Belfort.

    En mars 1932, on apprend que Félix Péquignot de Buc a reçu sa carte de combattant, le Républicain de Belfort le 9 mars 1932 :

    "Nous avons appris avec plaisir que M. Félix Péquignot, de Buc, ancien défenseur de Belfort en 1870-71, venait de recevoir la Carte du Combattant."

    Le recensement de 1931 de Buc nous indique un Félix Péquignot né en 1848 à Buc. Je retrouve un Félix Joseph Péquignot né le 29 septembre 1848 dans les registres de Buc. Malheureusement, je ne retrouve pas sa date de décès.

    Le journal le Petit Comtois du 27 janvier 1932, raconte : "MORT D'UN ANCIEN DEFENSEUR DE BELFORT. — M. Louis Perrotin, médaillé militaire, ancien défenseur de Belfort en 1870-71, vient de mourir à l’âge de 81 ans, après une courte maladie.
    Le regretté défunt était connu à Belfort où, pendant de longues années il fut un commissionnaire modèle, ayant une grande clientèle, attitrée et choisie. C’était un brave et honnête homme."
    Son acte de décès donne une naissance le 12 octobre 1850 à Hégenheim (68), et une mort le 24 janvier 1932 à Belfort.

    François Tournier, ancien défenseur de Belfort, meurt à l'âge de 84 ans à Buc. Voir le Petit Comtois du 24 septembre 1931.
Le journal l'Alsace du 23 septembre 1931 donne des renseignements plus précis :

    "Buc — Un vétéran de 1870-1871 vient de mourir. — M. Tournier François naquit à Buc en 1847 de parents très chrétiens. Il fut mobilisé à la déclaration de guerre, versé à la deuxième batterie d'artillerie des mobiles du Haut-Rhin à Belfort, passa brigadier, puis chef de pièce, prit part à La Défense de la ville et du fort des Perches d'où il réchappa par miracle.
    A la reddition de la ville, il partit avec le colonel Denfert pour rendre les armes à Grenoble. Rentré dans ses foyers, il contracta mariage avec une bonne chrétienne de Chalonvilars.
    De cette union union, qui fut bénie particulièrement du ciel, naquit treize enfants, dont l'un est maintenant père des missions étrangères aux Indes et une fille religieuse de la Compassion de l'Ermitage de Villersexel.
    Sur sept mobilisés à la grande guerre, deux sont tombés au champ d'honneur."
Le site lisa90 nous signale un François-Joseph-Augustin TOURNIER né le 1er mars 1847 à Buc (90).

    Dans le journal le Petit Comtois du 19 mars 1931, on lit "Montreux-Château. — Obsèques. — Dimanche ont eu lieu les obsèques de M. Wagner, décédé à l'âge de 80 ans, après une longue maladie.
    Vieil Alsacien, originaire de Gommersdorf, il avait opté pour la France et avait bravement fait son devoir en 1870, comme défenseur de Belfort. Il était titulaire de la Médaille commémorative de 1870, à ce titre il avait obtenu la carte de combattant."
Dans le recensement de Montreux-Château (90) de 1931, je trouve un Joseph Wagner, né le 19 décembre 1850 à Gommersdorf (68).

    Par le Petit Comtois du 7 mars 1929, on apprend la mort de Joseph Hattenberger, ancien défenseur de Belfort, titulaire des Médailles coloniales et de 1870-71, ancien receveur des halles, et marchés de la ville de Belfort, décédé à l’âge de 84 ans.
    Dans les archives de Belfort en ligne, on trouve son acte de décès à la date du 2 mars 1929. Il est né le 28 mai 1844 à Belfort.

 

    Ci-dessous, ce qui concerne les anciens vétérans de la guerre de 1870-1871, n'ayant pas participé au siège de Belfort, ou dont on n'a pas d'informations qui puisse le confirmer :

    Dans le journal comtois la République de l'Est du 14 mars 1941, un avis de décès est ainsi libellé :

    "Monsieur François GENDRAUD
    Chef de bataillon d’infanterie, en retraite, Ancien combattant de 1870, Chevalier de la Légion d’honneur, décédé le 8 mars 1941,     dans sa 92e année."

    On retrouve bien son acte de décès le 8 mars 1941 à Belfort. Il était né le 11 février 1850 à Bellac (Haute-Vienne)

    Dans son dossier de légion d'honneur, on apprend qu'il était capitaine au 35e RI à Belfort, lors de l'obtention de la légion d'honneur le 11 juillet 1891. Il était déjà au 35e RI (alors 35e de ligne) lors de la guerre 1870-1871.

    Dans le journal "L'Éclair comtois, La République de l'Est", on annonce le décès d'un vétéran de 1870-71 :

    Mort d’un vétéran de la guerre de 1870-71 — Nous apprenons avec peine le décès subi d’un Vétéran de 1870, président de l’Amicale des Vétérans de la campagne 1870-1871, M. Lacôte Nicolas, âgé de 89 ans, très honorablement connu à Belfort.
    M. Lacôte avait pris part à la guerre de 1870 avec le 50e régiment de ligne, et avait fait campagne également en Algérie ; il était détenteur de la médaille commémorative de la guerre 1870 et de la croix du combattant."

    L'acte de décès de Nicolas Lacote le 27 janvier 1940 à Belfort, nous apprend sa naissance à Vagney (88) le 26 décembre 1850. Le recensement de Belfort de 1906 montre qu'il était belfortain au moins depuis cette date.

    Dans le journal L'Ouest-Éclair du 14 septembre 1939, on peut lire : "Un vétéran de 1870 reçoit la médaille militaire
    BELFORT, 13 septembre. M. Martin Kraft, vétéran de la guerre de 1870, né à Illfurth (Haut-Rhin) et âgé de 94 ans, vient d'être décoré de la médaille militaire. Blessé à Gravelotte, prisonnier à Sedan. M. Kraft s'évada et termina la guerre dans l'armée de la Loire qu'il avait rejointe."
Dans le Journal Officiel du 21 août 1939, on trouve la citation de sa médaille militaire : "Kraft (Martin), né le 26 octobre 1845, ancien soldat au 7e régiment de hussards. Campagne de 1870-1871. Blessé à la charge de Gravelotte le 16 août 1870."
Des informations complémentaires sont à découvrir dans le journal la Frontière du 12 septembre 1939 :

Kraft Martin la Frontière 12-09-1939
Martin Kraft vétéran de 1870 décoré de la Médaille militaire. AD de Belfort.

    Grâce aux archives municipales de Belfort en ligne, j'ai pu trouver son acte de décès. Martin Kraft, est mort le 30 novembre 1940 à Belfort, il était né le 26 octobre 1845 à Illfurt (68).
Le 3 décembre 1940, le journal la Frontière annonce laconiquement la mort de Martin Kraft, ne mentionnant, ni son état de doyen de Belfort, ni son statut de vétéran de la guerre 1870-1871. On ne sait donc pas si il était le dernier vétéran de 1870-1871 de Belfort.

    Le Petit-Comtois du 23 janvier 1939, publie un compte-rendu des obsèques de Vincent Garret :

    "Sermamagny. — Obsèques. — Les obsèques de M. Vincent Garret, père de M. Louis Garret, maire de Sermamagny, ancien combattant de 1870, décédé dans sa 89e année, après une longue et douloureuse maladie, ont été célébrées au milieu d’une très nombreuse assistance. Ce courageux travailleur et ce bon républicain était aimé et respecté de tous."

    Le recensement de 1931 de Sermamagny, nous donne un Vincent Garret né le 6 avril 1849.

    Après avoir successivement annoncé le 9 mai 1938, sa remise de médaille d'honneur du travail, puis le 25 août 1938, son décès à Chaux, le journal du Petit Comtois, nous narre, le 27 août 1938, les obsèques de Quirin Lucien Leimbacher :

    "OBSEQUES D’UN VETERAN DE 1870. — Mercredi dernier, eurent lieu, à Giromagny, les obsèques de M. Quirin Leimbacher, ancien combattant et médaillé de 1870, enlevé à l’affection des siens et à la respectueuse sympathie de toute la région.
    Parmi la foule nombreuse qui rendit un suprême hommage au vénérable défunt, on remarquait une délégation imposante du 403e d’artillerie de Belfort, où le fils, M. Quirin Leimbacher, est adjudant-chef ; cette délégation comprenait le commandant Doylot, les lieutenants Parrot et Cornevaux, et plusieurs sous-officiers de ce régiment.
    On remarquait en outre une délégation des anciens combattants de Giromagny, parmi lesquels on notait MM. Alphonse Verrier, Henri Vuon, Joseph Frich, René Garnier, M. l’adjudant de gendarmerie Vuillemin, le brigadier forestier Chapuis, M. Morcelly, maire de Chaux, et un grand nombre d’habitants de Chaux, Giromagny et Riervesmont.
    Au cimetière, M. Pourchot, Henri, salua la dépouille mortelle de M. Leimbacher, son vieil ami, qui fut pendant 65 ans un fidèle et dévoué collaborateur de la Société Kestner.
    Puis M. Pourchot retraça la brillante carrière du disparu :
    « M. Quirin Leimbacher, né en 1848, à Blodesheim (Haut-Rhin), fit son service militaire dans l’artillerie volante. Pendant la guerre de 1870, il fit vaillamment son devoir et reçut une blessure au pied. Prisonnier dans les combats devant Strasbourg, il fut envoyé en Silésie, où il dut supporter de longs mois de captivité. Il revint au pays natal après la guerre, mais son cœur de Français ne pu s’accommoder au régime allemand. Il vint donc se fixer dans le Territoire de Belfort, et c’est à Riervesmont qu’il fonda son foyer et qu’il entra comme garde forestier à la Société Kestner.
    Toute sa vie fut de zèle, de dévouement et de loyauté, aussi il avait eu au mois de mai dernier la médaille d’honneur en vermeil du travail. »

    Son acte de naissance sur Blodelsheim (68) est au nom de Quirin Leimbacher, né le 27 mars 1848. Le prénom Lucien est donné dans les journaux du 9 mai et 25 août 1938. Où il est précisé qu'il était engagé volontaire.

    Le Républicain de Belfort du 19 novembre 1927, nous annonce qu'un Faivet Léon, fantassin et vétéran de la guerre de 1870 a été décoré il y un mois à peine, de la Légion d’honneur. On le fête lors d'un repas des anciens combattants à Grandvillars (90).
    Le recensement de Grandvilars de 1931 nous informe qu'un Léon Faivet est né le 12 mars 1847 à Grandvilars. On retrouve son décès le 4 février 1939, toujours à Grandvillars. Son dossier de légion d'honneur, nous apprend qu'il a été nommé chevalier de la légion d'honneur le 30 septembre 1927, et qu'il avait été blessé à la guerre de 1870 à la défense du château à l’isle-sur-le Doubs  1870. Il y a eu un combat à l'isle-sur-le-doubs le 6 janvier 1871, Peut-être Léon Faivet y a t'il été blessé. Quant au château il pourrait s'agir d'un de ces 3 châteaux : de M. Koechlin, des îles, ou de M. E. Meinier.

Château Meinier de l'isle-sur-le-doubs
Château E. Meinier à l'Isle-sur-le-Doubs.

    A condition que le château était bien situé sur la commune de l'Isle-sur-le-Doubs et non pas près de l'Isle-sur-le-Doubs.

    Henri Lods, toujours vivant en novembre 1933, est salué lors d'un banquet de vétérans à Beaucourt, comme le vétéran des Vétérans, le seul survivant à Beaucourt, de la guerre de 1870. Voir le Républicain de Belfort du 1er novembre 1933. Une recherche généalogique me donne un Henri Auguste Lods né le 30 septembre 1851 à Beaucourt et mort le 20 septembre 1938 à Beaucourt. Une confirmation que c'est bien la même personne est offerte par le journal la Frontière du 23 septembre 1938, avec une nécrologie sur Beaucourt : "Nous avons appris le décès de Henri Lods, ancien combattant de 1870. Médaillé militaire, survenu, mardi dernier dans sa 87e année."

    Charles Frédéric ABRAM. Dans le journal Le Moniteur de la Lozère du 17 mai 1936, on lit :

    "Vendredi dernier est décédé à Mende M. Abram qui s'y était retiré voici quelques années déjà ... M. Abram, qui venait d'entrer dans sa 86me année, était un artiste de talent. Ancien élève de l'école normale de Montbéliard, il était instituteur déjà quand éclata la guerre de 1870. Il avait juste 20 ans, il fit la guerre et à la paix fut nommé instituteur à Besançon. Le musée de
Belfort, sa ville natale, celui de Besançon conservent aujourd'hui quelques unes de ses œuvres."

Charles Frédéric Abram, Le Faucheur, 1894, Musées de Belfort
Charles Frédéric Abram, Le Faucheur, 1894, Musées de Belfort.

    Charles Frédéric Abram est né le 4 mai 1851 à Belfort, et mort le 8 mai 1936 à Mende (48) à 86 ans. Quand éclata la guerre, il n'avait que 19 ans, il a donc dû anticiper le conseil de révision de sa classe d'âge pour s'engager en temps que volontaire.
Dans cette biographie, trouvé sur le site internet de Artibus Sequanis, il est dit "Après la guerre de 1870 et le siège de Belfort, il est muté en 1871 instituteur à Besançon.". Ce qui laisse croire qu'il a participé au siège de Belfort. Mais dans le doute, je préfère le laisser dans les indécis. En espérant trouver plus tard des preuves tangibles.

    Michel Brengart de Meroux, titulaire de la médaille militaire et de la guerre 1870-1871, encore vivant en novembre 1927 puisqu'il reçoit la légion d'honneur à 82 ans. Voir le journal l'Alsace du 8 novembre 1927. Après consultation de son dossier de légion d'honneur, disponible en ligne, on se rend compte qu'il n'a pas participé au siège de Belfort. Il est né le 11 juin 1846 à Hirtzfelden (68). La publication à l'ordre de la légion d'honneur est faite le 10 juillet 1927. D'après le recensement de 1936 de la commune de Meroux, il est encore vivant cette année là. Je n'ai pas retrouvé sa date de décès.

   Dans le Républicain de Belfort du 10 avril 1935, on lit à la rubrique Giromagny :
    Joseph Travers, âgé de 88 ans, décédé vendredi 5 avril (à Giromagny ?).
    Né à Vescemont en 1847 (probablement le 27 novembre). Travers Joseph était entré en campagne avec le 3e Dragons en avril 1870 Il prit part aux combats autour de Strasbourg et y fut fait prisonnier en septembre de l’année terrible. Il resta en captivité jusqu'en juin 1871. Rentré au pays, il fonda un foyer et éleva une nombreuse famille. Pendant la grande guerre, un de ses fils Gustave Travers, sergent-major au 6e régiment colonial, tomba au champ d’honneur, le 25 août 1914 à Einvaux (Meurthe-et-Moselle) et fut l’objet de deux belles citations.

    Dans le Républicain de Belfort du 18 janvier 1928, on annonce la remise d'une médaille militaire à un vétéran :

    "Médaillé militaire — Notre concitoyen M. Schmidt Charles-Victor-Edouard, ancien tapissier, ancien employé de la mairie au bureau d'hygiène, demeurant 6, rue Denfert-Rochereau. à Belfort, vient d'être décoré de la médaille militaire au titre d'ancien combattant de 1870-71 : sergent de francs-tireurs du Haut-Rhin, il a fait les campagnes des Vosges, de la Loire et de l'Est ; depuis le 31 mars 1871, il était proposé pour la médaille militaire.
    M. Schmidt fut pendant de longues années, président et directeur de la Société des ambulanciers et brancardiers de Belfort. Nous le félicitons d'une décoration méritée à tant de litres."

    Son acte de décès dans les registres de Belfort, nous apprend une naissance le 4 juin 1848 à Colmar (68), et un décès le 22 janvier 1935.

    Joseph Celestin Poirey, 87 ans, né le 29 mai 1849 à Corcelles (70), mort à Romagny-sous-Rougemont le 31 décembre 1934. Inhumé à Rougemont-le-château. Voir le Républicain de Belfort du 5 janvier 1935. On ne sait pas si il a participé au siège de Belfort.

    Dans le journal le Républicain de Belfort du 8 décembre 1934, on donne 4 survivants de la guerre de 1870-1871 à Etueffont-Haut dont :
    - François Grim, 92 ans, qui fit 7 ans de services au 52e de Ligne, fait prisonnier à Metz.
    - Georges Lamballot, ancien adjoint, 90 ans, doyen du 35e R. I., qui rejoignit en 1870, ce régiment à Viterbe (Italie) au temps où Rome papale allait être enlevée par les Garibaldiens ; M. Lamballot, avec sa brigade, combattit à Champigny.
    - Joseph Fiquet, 86 ans, mutilé de 1870, fut blessé dès le début de la guerre à Spockeren-Forbach, et a la médaille militaire.

    Je n'ai pas de dates de décès pour les 3 cités. Par contre, je trouve dans le recensement de 1931 de Etueffont-Haut, Georges Lambalot né le 19 décembre 1844 à Etueffont-Haut, et également François Grim né le 16 mai 1843 à Etueffont-Haut, mais pas le troisième. Sur le recensement de 1936, je ne trouve aucun des 3.

    Émile Joseph Prenat, dont les obsèques ont eu lieu le 8 mars 1934 à Beaucourt d'après le Républicain de Belfort du 10 mars 1934. Qui le désigne comme vétéran de la guerre de 1870. Il est né le 2 juillet 1845 à Villars-le-Sec et est décédé le 7 mars 1934 à Beaucourt.

    Le Républicain de Belfort du 27 décembre 1933 parle des obsèques qui ont eu lieu le samedi 16 décembre, et concernant Pierre Sauvageot, âgé de 84 ans, vétéran de 1870, au cimetière de la paroisse de Phaffans. Sauvageot est natif de Roppe, du 5 janvier 1850. Incorporé le 22 septembre 1870, au 1er régiment du Train des Equipages, il passe ensuite au 70e Régiment de Ligne, le 7 novembre 1870, pour participer avec ce régiment, à la défense du Territoire, envahi par l’armée prussienne.

    Jean Emile Beaugendre, d'après le Républicain de Belfort du 23 décembre 1933, retraité du chemin de fer, ancien vétéran de 1870, est décédé à l’âge de 86 ans des suites d’une courte maladie. Il est né le 19 juin 1848 à Belfort et est mort à Delle, le 19 décembre 1933.

    Parmi les obsèques sur Delle, signalé par le Républicain de Belfort du 15 juillet 1933, on signale : "Mardi matin eurent lieu les obsèques de M. Achille Burgermeister, vétéran de 1870, décédé à l’âge de 86 ans, après une longue et pénible maladie.". Il s'agit de François Xavier (dit Achille) Burgermeister, né le 9 avril 1848 à Delle, et décédé vers le 11 juillet 1933.

    Par le Républicain de Belfort du 27 mai 1933, on apprend qu'à Etueffont-Haut, a eu lieu une remise de médaille militaire le 21 mai 1933, à Joseph Piquet, qui a été blessé à l’épaule gauche à la bataille de Spikeren. Cela nous rapproche du Joseph Fiquet cité plus haut. Comme quoi une faute d'orthographe peut vite nous empêcher de poursuivre des recherches. Il s'agit donc plutôt de Joseph Piquet blessé à la bataille de Forbach-Spicheren ! Il existe un Joseph Piquet né le 18 mai 1848 à Saint-Amarin (68), qu'on retrouve dans le recensement de 1911 d'Etueffont-Haut. Mais je ne retrouve pas sa date de décès.

    Le Républicain de Belfort du 1er avril 1933, nous fait une belle présentation de 2 vétérans de 1870 :

    "LES VÉTÉRANS DE 1870. Notre ville qui s’honore de compter parmi ses habitants un des derniers survivants de Reischoffen doit aussi être fière de posséder un des plus anciens vétérans de 1870 en la personne de M. Ulyse Steyner.
    Né à Montjoie, canton de Saint-Hippolyte (Doubs), le 27 juin 1841. M. Steyner prit part à la guerre de 1870 comme fantassin. Il est titulaire de la carte du combattant et décoré de la médaille de 1870.
    Doyen d’âge de notre ville il doit être aussi un des plus âgés des vétérans que l’on rencontre encore dans notre pays.
    Malgré son grand âge il est encore très alerte et aime à faire de longues promenades.
    Nous lui souhaitons de conserver cette bonne santé pendant de longues années afin que notre ville compte un centenaire d'ici huit ans.
    Un autre survivant de la grande charge, c'est M. Léopold Hecker, de Delle. Né à Pfetterhouse (Haut-Rhin), le 6 janvier 1844, petite commune proche de Réchésy, M. Hecker fut incorporé au 8e Régiment de cuirassiers, le 6 août 1865, pour une période de sept années. La guerre éclata. M. Hecker avec son régiment gagna de suite les frontières et fit partie de l'armée du Rhin, sous les ordres du maréchal de Mac-Mahon, dès que ce dernier fut rentré d'Algérie avec les renforts qu'il amenait. Cavalier au 5e escadron du 8e cuirassiers ; il prit part bientôt à la charge historique : son cheval tué sous lui, il réussit à sortir de la fournaise où toutes les armes blanches étaient mises en action et, seul, réussit de nuit à se frayer un passage jusqu'à Châlons qu'il gagna à pied et où fut réorganisé un nouvel escadron avec les survivants des régiments. Quelques jours après il regagna le front. Fait prisonnier, il fut interné à Stettin, en Poméranie, jusqu'en mars 1871, date à laquelle il rentra dans ses foyers.
    Le traité de Francfort était signé et son village natal était devenu allemand. Il opta pour la France et entra l’année suivante dans l'administration des douanes comme préposé. Il y fit toute sa carrière.
    Titulaire de ia carte du combattant, M. Hecker est décoré de la Médaille Militaire par décret du 29 décembre 1926. A sa boutonnière. la médaille des vétérans de 1870-71 vient s’ajouter à celle des braves.
M. Hecker qui, malgré son âge est en parfaite santé, s'est fait un grand plaisir de nous recevoir jour nous narrer les épisodes déjà lointains de l’avant dernière guerre.
    Comptant parmi les doyens d’âge de notre localité nous sommes heureux de lui présenter ici nos meilleurs vœux de bonne santé."

Reichshoffen de Aimé Morot
La charge des cuirassiers de Reichshoffen. Reichshoffen de Aimé Morot. Château de Versailles.

    Des recherches généalogiques en ligne, me donnent un Ulyse Marcel Steyner, né le 27 juin 1841 à Montjoie-Le-Château (25), mais je n'ai pas sa date de décès. Et un Léopold Hecker, né le 6 janvier 1844 à Pfetterhouse (Haut-Rhin), décédé en 1934 et enterré à Delle, sans autres précisions. Reste à retrouver d'autres sources pour préciser et confirmer ses informations.

    On lit dans le Républicain de Belfort du 25 mars 1933 : "Roppe - Obsèques d'un vétéran de 1870 - Jeudi ont eu lieu les obsèques de M. Jean-Baptiste Clerc, âgé de 83 ans, vétéran de 1870. à l’église paroissiale de Phaffans ... M. Clerc avait 20 ans lorsqu’éclata la guerre de 1870. Engagé volontaire, il combattit avec le 34e Régiment d’Artillerie de Campagne et c’est avec le grade de maréchal des logis qu'il revint dans ses foyers lorsque la campagne fut terminée." Son régiment ne faisait pas parti de ceux ayant participé au siège de Belfort. Il est né le 14 janvier 1850 à Roppe (90), décédé le 14 mars 1933 à Roppe et inhumé le 16 mars 1933 à Phaffans. Sur cette fiche généalogique, vous pourrez voir une photo de lui en 1933.

    Georges Zaepffel, 87 ans, retraité des Postes, vétéran de 1870-71, décédé en février 1933 à Giromagny, d'après l'état civil publié dans le Républicain de Belfort du 8 mars 1933. Le journal l'Alsace du 8 mars 1933, précise le 5 février 1933 comme date de décès. Là encore, sur cette fiche généalogique, on retrouve la photo de Georges Zaepffel, ainsi que sa date et lieu de naissance, le 5 août 1845 à Obernai (67). Il est indiqué également une affectation militaire au 4ème régiment de chasseurs à cheval. Donc il n' a pas participé au siège de Belfort si il était à ce régiment durant la période 1870-1871.

    Par le Républicain de Belfort du 2 novembre 1932, on apprend, dans la rubrique Danjoutin, la mort d'un vétéran de 1870 : — Samedi matin. M. Goffinet père s'est éteint doucement, après une longue et douloureuse maladie, en son domicile de la rue de Belfort. Le défunt qui était le doyen d'âge de la commune allait avoir 86 ans. Ancien combattant de la guerre de 1870, M. Goflinet fit partie de l'armée de Bazaine et fut fait prisonnier à Metz et emmené en Prusse en captivité. Il était titulaire de la médaille militaire. Il s'agit de François Gauffinet (Goffinet), né le 3 décembre 1847 à Botans (90), décédé le 29 octobre 1932 à Danjoutin, à l'âge de 85 ans.

    Fossel, 81 ans, ancien vétéran de la guerre de 1870, dont le Républicain de Belfort du 23 avril 1932, annonce les obsèques célébrés le lundi à Beaucourt. Dans le journal le Petit Comtois du 15 mai 1932, je trouve, dans l'état civil d'Audincourt, un Georges Fossel, 80 ans, sans profession, décédé le 17 avril 1932. Il est probable que ce soit la même personne, morte à Audincourt, et inhumée à Beaucourt. Malheureusement, je ne retrouve rien "généalogiquement" parlant sur lui.

    On trouve dans le Républicain de Belfort du 30 décembre 1931, un long résumé des obsèques d'un vétéran de Belfort, dont voici quelques extraits :

    "Les obsèques de M. Victor Schlumberger. — Lundi matin ont eu lieu, au milieu d'une foule nombreuse et profondément émue les obsèques de M. Jules-Victor Schlumberger. décédé à Belfort, samedi, à la suite d'une longue maladie...
    Né à Mulhouse, il avait dix-sept ans, en 1870. Dès les premiers jours de la guerre, il s’engage dans le Régiment des Guides de l'Impératrice. Il se bat à Orléans, à Patay ; puis lorsque la France dût déposer les armes et consentir à son démembrement, il revient au foyer paternel, dans cette Alsace oui souffre cruellement de son inique destin...
    Le Gouvernement tient à les reconnaître d’une manière éclatante et en 1901, le Ministre des Affaires étrangères lui décerne la Croix de Chevalier de la Légion d’Honneur. Cette décoration le désigne plus encore aux coups des occupants. De plus en plus surveillé, épié, sentant sa vie en danger, en proie aussi a une nostalgie grandissante de la Patrie française que son cœur n’a jamais cessé de chérir. M. Victor Schlumberger finit par partir de la terre de ses pères, il transporte son foyer à Belfort qu'il ne quittera plus désormais."

    Son acte de décès nous donne sa date de naissance le 22 mars 1853 à Mulhouse.

    Le 15 juillet 1931, dans le Républicain de Belfort, obsèques d'un ancien combattant de 1870-71 :

    "Obsèques. — Vendredi matin ont eu lieu les obsèques de M. Châtel Emile, ancien combattant de 1870-71, décédé a l’âge de 81 ans.
    Négociant, bien connu à Granilviilars et dans les environs, le défunt jouissait de l’estime générale."

    On trouve dans le recensement de 1931 de Grandvillars, un Châtel Emile, négociant, né le 22 avril 1850 à Sochaux (25).

    On lit dans le Républicain de Belfort du 11 juillet 1931, dans la rubrique Grandvillars : "Lundi matin, une foule nombreuse d’amis conduisait à sa dernière demeure, M. Mouhat Xavier, décédé à l'âge de 82 ans. La Société des Anciens Combattants avait envoyé une délégation. Elle perdait un de ses membres, vétéran de la Campagne contre l'Allemagne 1870-1871, qu'il fit comme volontaire dans la mobile." Il doit s'agir de Xavier Mouhat, né le 30 juin 1849 à Grandvillars. Il apparait encore dans le recensement de 1931 de cette commune. Décédé donc vers le 6 juillet 1931. Comme le nom du régiment de mobiles n'est pas spécifié, impossible de savoir si il a pu ou non participer au siège de Belfort.

    Lors de la remise de drapeau aux anciens combattants de Valdoie, relatée dans le Républicain de Belfort du 1er aout 1931, 3 vétérans de 1870-71 sont salués par le préfet et le général Trimaille : Aubert, Viénot et Weiss.
Via le recensement de 1931 sur Valdoie, je trouve un Georges Weiss né en 1846 à Munschaussen. Pas trouvé de naissance de Georges Weiss sur la commune de Munchhausen dans le Bas-Rhin.
Dans le même recensement, on trouve un Claude Viénot né en 1849 à Méziré (90). Il y a bien un Claude Joseph Viénot qui nait le 12 avril 1849 à Méziré.
Toujours le même recensement où l'on trouve un Zénon Aubert né en 1848 à Bourdenay. Il s'agit de Zénon Émile Aubert né le 13 novembre 1848 à Bourdenay (Aube).
Malheureusement, je ne trouve aucunement leurs décès. Ni leurs états militaires en 1870-1871.

    On lit dans le Républicain de Belfort du 18 mars 1931, rubrique Delle :
    "Obsèque d'un vétéran de 1870. Vendredi matin ont eu lieu les obsèques de M. A. Engelmann, vétéran de 1870, décédé à l'âge de 82 ans.
    Né à Plotzheim (Bas-Rhin) en 1849, le défunt avait contracté un engagement volontaire pour la durée de la guerre. Fait prisonnier, dès le début des hostilités, il fut interné en Poméranie.
    Lors de l'annexion de l'Alsace, il ne voulut pas subir le joug allemand et quitta l'Alsace pour venir s'installer à Delle.
    Sentant ses forces défaillir, il avait voulu, il y a une quinzaine de jours, revoir encore son pays natal. Il y passa quatre jours au milieu de nombreux parenté qu'il retrouva là-bas et s'en revint à Delle heureux de son voyage.
    Une semaine après, il décédait."
    Je trouve dans les registres de la commune de Plobsheim dans le Bas-Rhin, un Augustin Engelmann né le 6 octobre 1849. Il se fait appelé Auguste dans le recensement de 1931 de Delle. Là encore, je n'ai pas trouvé de date de décès.

    On annonce l'attribution de la médaille à un vétéran de Belfort, le 14 juillet 1926 dans le Républicain de Belfort :

    "Médaille militaire. - Nous apprenons avec plaisir que, par décret rendu sur la proposition du grand chancelier de la Légion d’honneur, le président de la République a conféré la médaille militaire à M. Tisserand Emile Frédéric, ancien combattant de 1870-71, demeurant. 7, rue de Cronstadt, à Belfort."

    Je retrouve un Emile Tisserand né en 1848 à Verlans dans le recensement de Belfort de l'année 1931. La consultation des registres de la commune de Verlans en Haute-Saône, me permet de trouver l'acte de naissance de Emile Frédéric Tisserand le 23 octobre 1848.

    On parles des noces d'or à Belfort d'un vétéran, dans le Républicain de Belfort du 26 novembre 1927 :

    "Noces d'Or. — Cet après-midi, au conseil municipal, nos édites fêteront M. et Mme Benjamin Gensbritte [Gensbittel], vanniers, demeurant quai du Magasin à Belfort, âgés respectivement de 81 et 80 ans, qui viennent de célébrer leurs noces d’or. Ils se sont mariés le 28 août 1773 à Burnhaupt-le-Bas.
    M. Bensbrittel [Gensbittel] a fait la campagne de 1870-71, et est titulaire de la Médaille commémorative de cette guerre."

    J'ai corrigé l'orthographe martyrisé du vétéran, il s'agit de Benjamin Gensbittel, né le 24 février 1846 à Burnhaupt-le-Bas (68), marié le 28 août (et non avril) 1873 à à Burnhaupt-le-Bas (68). Il est décédé le 6 novembre 1930 à Belfort.

    Dixit le Républicain de Belfort du 4 janvier 1930, "avaient lieu, le 25 décembre, à Reppe (90), les obsèques de M. Bairet Jean-Baptiste, âgé de 82 ans, ancien combattant de 1870. C’était le deuxième vétéran de la funeste guerre qui disparaîssait cette année, ne laissant plus au village que deux survivants pouvant encore arborer le ruban de la médaille commémorative." Malheureusement les noms du deuxième vétéran mort, ainsi que les 2 vétérans encore vivants ne sont pas donnés.
Le recensement de 1921 de Reppe me guide sur un Jean-Baptiste Bairet né en 1847 à Reppe. Le site lisa90 me donne la date exacte le 19 janvier 1847. Décédé donc vers le 25 décembre 1929.

    J'ai retrouvé le deuxième vétéran mort à Reppe en 1929, il s'agit de Joseph-César Denier, dont le Républicain de Belfort du 15 mai 1929 parle en ces termes : "— Le 10 courant ont eu lieu a Reppe les obsèques de M. Denier Joseph-Cesar, cultivateur, âgé de 83 ans. Ancien combattant de 1870. Il avait fait la campagne comme maréchal des logis d’artillerie et était devenu officier de réserve ; il devait encore sacrifier à la patrie en lui donnant un fils disparu dans la gramme tourmente 1914-1918." Il était né le 13 mai 1846 à Reppe, et décédé vers le 10 mai 1929.

    A une réunion de la 38° section des médaillés militaires s'étant déroulé le 12 octobre 1929, on aperçoit des vétérans de 1870 : MM. Bringard, de Meroux ; Perrotin, porte-drapeau des anciens défenseurs de Belfort, un aveugle de guerre, M. de Meyer. Voir le Républicain de Belfort du 10 octobre 1929.

    J'ai déjà parlé plus haut de Michel Brengard et de Louis Perrotin. Ne reste que de Meyer, dont je ne suis pas sûr, vu la tournure de la phrase employée dans le journal qu'il soit un vértéran de 1870. (de) Meyer étant un patronyme très répandu, il est trop compliqué de faire des recherches en n'ayant pas au moins un prénom pour aider.

    Dans le journal l'Alsace du 7 mars 1929 on peut lire à la rubrique Giromagny : "Nécrologie. Nous avons appris avec peine, la mort de M. Lucas Ehlinger, père de M. D. Ehlinger, garçon coiffeur chez M. E. Meunier. Le défunt, ancien combattant de 1870-71 avait reçu il y a deux mois environs, la médaille militaire avec la citation suivante : Ancien soldat au 68° régiment d'infanterie de marche. Blessé à la bataille de Beaune-la-Rolande. A l'occasion des obsèques de ce brave qui ont eu lieu à Danjoutin le 5 courant, nous présentons nos sincères condoléances aux familles touchées par ce deuil".

    La consultation du recensement de 1921 à Danjoutin, me donne un Lucas Ehlinger, né à Bitschwiller (68) en 1845. Une recherche dans les registres d'état civil en ligne de Bitschwiller-lès-Thann me permet de situer la naissance de Luc Ehlinger, le 17 octobre 1845.

    Le journal l'Alsace du 26 février 1929 publie un avis de décès concernant Monsieur Alphonse Bergier, retraité des Postes, décoré de la médaille 1870-71, décédé le 25 février 1929 à l'âge de 78 ans.
Le recensement de Belfort pour l'année 1921 me montre un Alphonse Bergier né en 1851 à Vesoul (70). Dans les archives de Haute-Saône, je trouve un Joseph Marie Alphonse Bergier né le 15 janvier 1851.

   On lit dans le journal le Républicain de Belfort du 9 février 1929, à la rubrique nécrologique de Bessoncourt :

    "Bessoncourt. — Nécrologie. — Nous avons appris avec regret la mort, à 80 ans, d'un bon citoyen, bon Français, bon serviteur de sa commune. M. Pierre Hantz, ancien garde mobile du Haut-Rhin en 1870, titulaire de la médaille de 1870.
    Ancien combattant de Villersexel, il dut passer avec l’armée de Bourbaki en Suisse, après l’insuccès des tentatives pour bloquer Belfort. Rentré en France pour reprendre du service, il fut pris par les Allemands et interné au camp de Rastadt.
    Après la guerre de 70-71, il se maria à Bessoncourt, en 1877, eut 5 enfants dont 3 lui resterait. Il devint conseiller municipal en 1892, adjoint en 1896, et se retira en 1908. Son fils le remplaça au conseil."

    Le recensement de 1921 de Besoncourt, nous montrer une naissance en 1849 d'un Hantz Pierre à Bessoncourt. Les registres de Besoncourt, nous précise la naissance d'un Pierre Laurent Grégoire Hantz, le 9 juillet 1849.

    Le Républicain de Belfort du 29 février 1928, nous annonce à Bessoncourt (90), les obsèques d'un vétéran de 1870 : "Mercredi est décédé après une longue maladie M. Balme Emile, doyen de la commune et ancien mobile de 1870.
    Homme très actif, bon et serviable envers tous, il avait l’estime de ses concitoyens et ne laisse que des regrets.
    Son grand délassement était de lire, il avait une mémoire prodigieuse et charmait ses auditeurs par le récit de ses épisodes de guerre de celte désastreuse campagne. Les anciens combattants et une foule recueillie l’accompagnèrent à sa dernière demeure."

    Là encore, l'utilisation du recensement de la commune nous aide. Celui de 1921 nous indique un Emile Balme, né en 1845 à Bessoncourt. Il y en effet, un François Emile Balme qui nait le né le 15 décembre 1845 à Bessoncourt. Il est donc décédé le 22 février 1928 à Bessoncourt à lâge de 82 ans.

    Le 24 décembre 1927, parait dans le Républicain de Belfort, les remerciements post décès concernant Eugène Dupoisot :

    "Mme Eugène DUPOISOT. Mlle Jeanne DUPOISOT. M. et Mme Eugène DUPOISOT et leurs enfants et toute la famille expriment leurs plus vifs remerciements à toutes les personnes qui leur ont témoigné de la sympathie à l'occasion de la mort et des obsèques de Monsieur Eugène DUPOISOT, Propriétaire, Titulaire de la médaille de 1870-71"

    Son acte de décès du 20 décembre 1927 à Belfort, indique une naissance à Cornot (70) le 12 novembre 1843.

    On lit dans le Républicain de Belfort du 29 juin 1927 : " Obsèques. — Samedi, 18 à 16 heures, une foule recueillie conduisait à sa dernière demeure. M. Trompetter décédé à l’âge de 81 ans.
    Ancien employé de chemin de fer à la gare de Petit-Croix, il arriva à la retraite comme chef d’entretien. M. le juge de paix de Delle, dans les adieux qu’il fit au défunt rappela l’homme actif laborieux et dévoué que fut M. Trompetter durant toute sa vie, ce qui fit qu’à Grandvillars où il vivait de sa retraite d’employé de chemin de fer, il était unanimement estimé.
    Le drapeau, celui de la société des Anciens combattants précédait son cercueil. Le défunt était un vétéran de la guerre de 1870 qu’il fit comme artilleur."

    Rappelons que la gare dit de Petit-Croix est située sur la commune de Montreux-Château.

Gare de Petit-Croix Montreux-Câteau
Gare de Petit-Croix Montreux-Château.

    Elle porte ce nom pour éviter de la confondre avec celle de Montreux-Vieux toute proche.

    C'est pourquoi, on trouve le nom de Joseph Trompetter dans le recensement 1911 de Montreux-Château. Il y est dit, né en 1846 à Marckolsheim (67). Il y a effectivement un acte de naissance au nom de Joseph Henri Trompeter le 14 juillet 1846 dans les registres de Marckolsheim.

    Dans le Républicain de Belfort du 25 décembre 1926, il est écrit à la rubrique Lachapelle-sous-Rougemont : "Un vétéran qui dlsparait. — Mardi dernier, une affluence d’amis et de connaissances conduisait à sa dernière demeure M. Louis Hirstel un des derniers combattant de 1870 de notre village.
    Le défunt, sous officier au 28e de ligne, fut blessé à Gravelotte le 16 août 1870. Il était âgé de 82 ans."

    Le journal sous entend donc qu'il y a encore d'autres vétérans à Lachapelle-sous-Rougemont, mais lesquels ?
    Le recensement de 1921 de Lachapelle-sous-Rougemont nous renseigne sur l'année et le lieu et de naissance de Louis Hirstel : 1844 à Guémar en Alsace. Après recherche, c'est dans le Haut-Rhin. Les registres d'état civil de Guémar, nous donne la date exacte, le 20 décembre 1844.

    Le 14 juillet 1926, le Républicain de Belfort nous fait lire ceci : "BEAUCOURT Légion d'honneur. — Nous apprenons avec plaisir que le Grand Chancelier de la Légion d'Honneur vient de conférer le ruban rouge à notre concitoyen, M. Vauthier Georges-David, ancien combattant de Crimée, blessé deux fois au cours de la prise de Sébastol et capitaine de la garde nationale mobile pendant la guerre de 1870."

    On retrouve Georges David Vauthier dans les recensements de Beaucourt de 1906, et 1921 sous le seul prénom de David. On y apprend sa naissance en 1833 à Étupes (25). Les registres d'état civil d'Étupes, me donne une naissance le 11 novembre 1833.
Je n'ai pas trouvé sa date de décès. Son absence dans le recensement de 1931 à Beaucourt, peut laisser supposer qu'il serait mort avant 1931-1932.

    L'avis de décès sur Belfort, passé dans le journal l'Alsace du 13 septembre 1925 est ainsi libellé : "les obsèques de Monsieur Jacques Joseph Zenner, décoré de la médaille commémorative 1870-71, ancien survivant de Reischoffen, décédé le 11 septembre 1925 à l'âge de 81 ans ...". On trouve sa naissance le 1er septembre 1845 à Valdoie (90).

    Je m'arrête là, pour l'instant, avec cette liste de vétérans belfortains de la guerre 1870-1871. Il en reste encore beaucoup à retrouver entre 1925 et au moins 1941. Si j'en découvre d'autres je les ajouterai à cette liste. En attendant, si vous en connaissez d'autres merci de m'en faire part. Vous pouvez également m'aider à compléter les informations manquantes concernant ceux déjà présents dans la liste, ou me corriger si des erreurs se sont glissées dans cet inventaire.

Mise à jour du 16 et 17 décembre 2023 :

Ajout dans la liste des vétérans belfortains présents au siège de Belfort :
- Félix Péquignot, toujours vivant en mars 1932.

Ajout dans la liste des vétérans belfortains non présents, ou non confirmés au siège de Belfort :
- François Gendraud, décédé le 8 mars 1941.
- Quirin Leimbacher, décédé en aout 1939.
- Vincent Garret, décédé en janvier 1939.
- Charles Victor Edouard, décédé le 22 janvier 1935.
- Pierre Louis Monnier, décédé le 21 décembre 1933
- Emile Châtel, décédé en juillet 1931.
- Jules Victor Sclumberger, décédé le 26 décembre 1931.
- Benjamin Gensbittel, décédé le 6 novembre 1930.
- Pierre Laurent Grégoire Hantz, décédé en février 1929.
- Eugène Dupoisot, décédé le 20 décembre 1927.

 Mise à jour du 9 janvier 2024 :

Ajout dans la liste des vétérans belfortains non présents, ou non confirmés au siège de Belfort :
- Nicolas Lacote, décédé le 27 janvier 1940.

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Méli-Melo Belfort
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