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Méli-Melo Belfort
19 novembre 2023

Chronique de la Croix de l'Espérance.

    La première fois que j'ai découvert cet article dans le journal le Ralliement du 27 octobre, et sa suite du 3 novembre 1906, je n'avais pas pu découvrir l'article original du 4 Août 1847 du Journal hebdomadaire, auquel il fait référence. D'une part, parce que je n'avais pas vraiment idée de quel journal il s’agissait, d'autre part parce que celui-ci n'était pas disponible sur internet. En fait il s'agissait du Journal Hebdomadaire de Belfort et du Haut-Rhin. Je confirme que la copie est bien conforme à l'original hormis la phrase d’introduction.

Chronique de la Croix de l’Espérance.

    Le 14 Août 1847, le Journal hebdomadaire a publié une chronique signée F...., un belfortain, sur l'origine de la Croix de l’Espérance.
     Je vous envoie une copie de cette chronique qui intéressera, je crois, tous les vieux belfortains, dont le nombre décroit chaque jour.

    Un morceau d’une des anciennes Croix élevées sur la hauteur dite : de l’Espérance, porte la date de 1683 ; il fut trouvé enfoui dans les décombres d'un des jardins voisins. La face principale représente l’Ascension : les figures des douze apôtres sont très bien sculptées, c’est dommage qu’un des côtés de cette croix ait été brisé ; mais ce qui reste suffit à en reconnaître facilement le millésime.
     Il existe encore un autre fragment de Croix, provenant aussi de l’Espérance : il est scellé dans le mur d'un jardin qui se trouve à proximité, derrière une petite gloriette construite récemment et ne peut, par conséquent, plus être vu. Il ne porte aucune date, mais simplement l'emblème de trois fleurs de lys et parait d’une origine tout aussi ancienne que le premier. La pierre qui a servi à sa confection semble avoir été extraite de la carrière du village d’Offemont.
     La Croix de l'Espérance a éprouvé bien des vicissitudes : détruite en 1793, sur la demande d’une ancienne maîtresse d’école, qui, coiffée d'un bonnet rouge et la lance au poing, vint en commander le renversement. Ce ne fut guère qu'en 1804 qu'un morceau de Croix de trente à quarante centimètres de hauteur fut placé sur sa base ; il fut renversé et relevé plusieurs fois. Quelques citoyens honorables attristés d'une telle profanation firent tailler un nouveau fût et le scellèrent avec les restes de l’ancienne Croix. Une souscription fut ouverte en 1842 pour établir une barrière en bois autour des quatre arbres. Enfin cette année, grâce au soins des propriétaires des jardins environnants, des murs ont été bâtis, le terrain défriché, un jardin rustique tracé, la Croix remise à neuf, etc.
     La Croix de l'Espérance formait un calvaire ; les calvaires se construisaient alors sur les hauteurs ; ils étaient composés d’une, deux et même trois croix ; celui-ci paraîtrait n’en avoir jamais eu qu'une, ce qui a été reconnu par les fondations scellées, qui existent sous le roc et qui n'ont été retrouvées nulle autre part, malgré les nombreuses fouilles qui ont été faites à ce sujet.
     On faisait avant la première révolution la procession des rogations à la Croix de l'Espérance, en place de celle qui se fait aujourd'hui au faubourg de France.
     Les arbres furent plantés il y a environ 80 ans.

     « En 1564, la peste, (dite Peste-Noire) ; ayant fait d’affreux ravages à Belfort, les habitants de cette ville invoquèrent Ste-Rosalie, par l’intercession de laquelle il se fit, dit-On, plusieurs miracles à Palerme (en Sicile), durant une pareille épidémie ; et c'est sans doute pour perpétuer à Belfort la dévotion à cette sainte, que l’on fit sculpter, en 1683, son image sur le revers de la Croix de l'Espérance, telle qu'elle se voit encore aujourd'hui. C'est encore pendant l'épidémie de 1564, que le prince Ferdinand, archiduc d’Autriche, accourut à Belfort pour soigner les pestiférés, et mourut lui-même de la contagion le 24 septembre de cette même année. La tombe est scellée dans le mur de l'église de Brasse, au-dessous de la statue de St-Christophe en voici l'inscription :
    Sereniss. Principis. ac. Domini. D. Ferdmandi. Archiducis. Austriae. Etc. Excelso. Regimine. Superioris. Alsatiae. ob Grassantem. Pestem, ærem. ab. Ensisheim. in Belfort. 2s. septembris. anni. 1564. Commutante. Cornelius. Bernhart. ivssu. Dominorum. Ut. iisdem. ab. épistolis insequens. ibidem. 29. Die.praefati. Mensis. et. anni. premature. Quidem. pie. tamen. vita.

Visuel tombe Ferdinand archiduc d’Autriche
Visuel tombe Ferdinand archiduc d’Autriche.

     « La Croix de l’Espérance est aujourd'hui, sans contredit, le point le plus beau et le plus agréable des environs de Belfort, de nombreux et agréables chemins y conduisent. Tous les environs de la croix ont été nivelés et se couvriront bientôt de verdure, des bancs portatifs et à demeure ont été placés dans les endroits les plus pittoresques, et à l’abri des vents du nord et du midi. De ce point, on admire en plein, le beau panorama de la ville de Belfort, le cours de la Savoureuse et la plaine du Valdoie, couronnée par la chaîne des montagnes des Vosges. On respire un air sain et pur à l'ombre de ses quatre magnifiques tilleuls, qui semblent n'en former qu’un seul et dans les mois d'été on trouve toujours un ombrage sous leurs vastes rameaux ».

F...

    Le journaliste du Ralliement ne précisant pas si la Croix de l'Espérance existait toujours en 1906, j'étais parti sur l'hypothèse qu'elle n'existait peut-être plus en 1906, et sûrement plus en 2023. Je cherchais donc au moins à situer où elle pouvait-être. En regardant le cadastre et les différentes plans de Belfort, on circonscrit assez vite la zone. Elle se trouve avant le sommet de la Miotte comme on peut le voir sur cet extrait du cadastre de Belfort de 1827 :

Extrait Cadastre Belfort Esperance 1827 AM de Belfort
Extrait du Cadastre de Belfort de 1827. Archives Municipales de Belfort.

    Le lieu-dit se nomme "Les jardins de l'Espérance". L'Espérance étant une des trois vertus théologales chez les chrétiens. Le lieu-dit est traversé par un chemin dit de la Miotte.

    Sur cet extrait de plan daté aux alentours de 1880, le lieu-dit prend le nom de Croix de l'Espérance :

Extrait Plan Belfort vers 1880
Extrait de plan de Belfort, vers 1880. AD du Territoire de Belfort.

    Sur ce nouvel extrait de carte de Belfort, cette fois-ci de 1930, on voit que le lieu-dit n'a pas perdu le nom de Jardins de l'Espérance. par contre, l'ex chemin de la Miotte, a été baptisé rue de l'Espérance.

Extrait Plan ville Belfort (1930)
Extrait carte de Belfort, 1930. AD du Territoire de Belfort.

    On retrouve souvent le nom de plateau des chèvres, comme synonyme du lieu-dit jardins ou Croix de l'Espérance. Certainement la première appellation du lieu, avant qu'on y installe des jardins. Les chèvres devaient y paître le maigre pâturage existant sur cette colline.

    En consultant tous ces plans et cartes, j'espérais également y voir signifié la présence de la Croix de l'Espérance. Malheureusement, aucune trace de la croix. Puis en pensant au morceau de croix imbriqué dans un mur, j'ai décidé d'utiliser Street-View pour voir si il existait encore des vieux murets le long de la rue de l'Espérance. Il en existe encore quelques vestiges, mais je doute que le morceau puisse encore se trouver dans un de ceux-ci. Puis, arrivé en haut de la rue, surprise ! Une croix y trône.

Vue Croix de l'Espérance
Croix de l'Espérance. Rue de l'Espérance, Belfort. Capture de Street-View.

   Il n'y a pas de doute, c'est bien la Croix de l'Espérance, bien que, malheureusement, aucun panneau d'information existant ne le précise. Comme en 1842, elle est entourée de 4 arbres, probablement des tilleuls. Pas de barrière en bois, mais une clôture métallique.
    Si on s'approche du haut de la croix,

Haut de la Croix de l'Espérance
Haut de la Croix de l'Espérance.

on s'aperçoit, qu'elle ressemble tout à fait à cette photographie du Musée de Belfort, correspondant à un morceau de la Croix de l'Espérance.

Un fragment de la croix de l’Espérance, qui a été brisée en 1793
Fragment de la croix de l’Espérance, Collection musée de Belfort.

    Cette photo illustrait un article de l'Est Républicain du 19 août 2019, avec cette légende : "Un fragment de la croix de l’Espérance, qui a été brisée en 1793. Collection musée de Belfort". Sauf que, si l'on se réfère à la description des morceaux de la Croix faite par M. F... en 1847, à savoir :

    - "Un morceau d’une des anciennes Croix élevées sur la hauteur dite : de l’Espérance, porte la date de 1683".
    - "La face principale représente l’Ascension : les figures des douze apôtres sont très bien sculptées".
    - "Il [En parlant d'un fragment de croix scellé dans un mur] ne porte aucune date, mais simplement l'emblème de trois fleurs de lys et parait d’une origine tout aussi ancienne que le premier".
    - "On fit sculpter, en 1683, son image [Celle de Ste-Rosalie] sur le revers de la Croix de l'Espérance, telle qu'elle se voit encore aujourd'hui."

Cela ne coïncide pas du tout ! Ce fragment de Croix ne correspond à aucune des descriptions de 1847, date postérieure à 1793. 
L'Ascension devait ressembler à cette sculpture de Luca della Robbia :

Ascension - Luca della Robbia, 1446
L'Ascension - Luca della Robbia, 1446

Les fleurs de Lys à ceci :

Fleur de lys scuptée
Fleur de Lys sculptée.

Et Sainte-Rosalie, se rapprochant de cette statue :

Sculpture Sainte-Rosalie
Sainte-Rosalie.

    Alors que sur la croix actuelle, ainsi que le fragment de croix se trouvant au Musée de Belfort, on a ce qui ressemble au Sacré-Coeur de Jésus. Le fragment ne peut donc pas provenir du bris de la Croix de l'Espérance présente en 1793. Cela suppose que la croix décrite en 1847 a disparue au profit d'une autre, elle même détruite puis reconstruite, dont un fragment a fini au Musée. Ou bien, la croix de 1847 ayant fini par disparaître, on a, un certain nombre d'années plus tard, voulu en remettre une. Pour cela, on a pris pour modèle le fragment du Musée qu'on supposa être un fragment de la croix originelle. Cette hypothèse nous évite une destruction supplémentaire de la croix en place. Tout cela reste difficile à prouver !

    Après des recherches complémentaires, je trouve dans le bulletin de la Société Belfortaine d'Emulation de 1929, un article intitulé : La Chapelle de Notre-Dame de Lorette devant la ville de Belfort, par A. Cardot. On y trouve les informations suivantes :

    "Vers la même époque, en 1683, les habitants qui cherchaient à établir des jardins sur les pentes de la hauteur de la Miotte et y batissaient de petites maisons, s'en remettaient à la Providence pour leur réussite sur ce sol ingrat et élevaient une croix à l'espérance. Cette croix subit beaucoup de vicissitudes ; elle fut remplacée, tombant de vétusté, puis détruite pendant la révolution et réédifiée après la tourmente. En 1774, elle avait été remplacée par une croix en pierre qui était « au Magasin ». Cette croix ne serait-elle pas la croix de mission dont nous avons parlé et qui était proche du quartier du Magasin ? La croix de 1774 ayant été détruite en 1793, il n'est plus possible de le vérifier."

    Plus loin dans l'article, ont peut lire :

    "La croix de mission qui était à proximité de la chapelle [de Lorette] a dû y rester jusqu'à la révolution, à moins qu'elle ne soit celle dont le Magistrat de Belfort a permis en 1774 l'enlèvement pour la placer à la croix de l'Espérance en y plantant les 4 tilleuls provenant du bois de la Miotte."

    Ainsi, on apprend, que la croix originelle n'était déjà plus là en 1774, et qu'elle avait été remplacée par une croix en pierre. Mais on n'est pas sûr de l'origine de celle-ci. C'est celle-ci qui a été brisée en 1793, mais il semble ne pas y avoir de fragments ayant été sauvegardés. On pourrait penser que celui du Musée en est un, mais j'ai bien l'impression que ce morceau de croix soit en grès comme l'est la croix actuelle. Il faudrait vérifier cela auprès du Musée de Belfort.

    Dans la revue "Notes d'art et d'archéologie de la Société de Saint-Jean pour l'encouragement de l'art chrétien, publié en 1898, un intéressant article intitulé Note sur une tête de Christ :

    "La ville de Belfort, de par sa situation stratégique, de tout temps, a été guerrière, et, par conséquence, fermée à toute pénétration esthétique. De plus, les nombreux sièges qu’elle a soutenus ont entraîné un continuel renouvellement de ses édifices. Elle ne contient donc point d’œuvres archéologiques dues au génie local, et vraiment remarquables, soit comme peinture, soit comme sculpture, qui puissent attirer l’attention du touriste, et celui-ci doit se confier au hasard, pourvoyeur attitré des curieux, s’il veut y faire quelque trouvaille. C’est donc le hasard qui nous a fait découvrir, au cours d’une promenade, la tête de Christ dont nous donnons le dessin.
    A mi-hauteur de l’une des collines où s’appuie la ville, une croix existe qui fut édifiée, au commencement de ce siècle, en remplacement d’une autre datant du seizième siècle environ, et transférée à cet endroit en 1774. Cette croix, appelée la Croix de l’Espérance, de tous points semblable aux croix dont sont couvertes nos provinces de l’Est, ne mériterait en soi aucune mention, si elle
n’était décorée de deux morceaux curieux de sculpture.
    Le premier est un médaillon quadrilobé, daté de 1623 [1683 ?], et représentant l’Ascension, dont nous donnerons ultérieurement la description.
    Le second est la tête de Christ reproduite.

Tête du Christ sur Croix de l'Espérance
Tête du Christ sur la Croix de l'Espérance.

    De nos recherches, il résulte que cette tête appartenait à un crucifix de la Collégiale de Saint-Denis (Belfort avait un chapitre de chanoines, avant la Révolution).
    La collégiale fut démolie en 1754 ; elle était fort ancienne et remontait probablement au treizième ou quatorzième siècle. Les sculptures qu’elle renfermait furent dispersées, ayant sans doute été jugées indignes de figurer dans l’église paroissiale, alors bâtie depuis peu dans le style charmant de l’époque.
    Quelle route a prise cette tête de Christ pour arriver en cet endroit, jusqu’à cette croix où elle est attachée par un fil de fer solidement serré sur la cassure du nez ?...
    Cette sculpture, d’un grès rose du pays, porte encore de nombreuses traces de coloration. Une sorte d’émail de teinte claire couvre le front, les faces latérales du nez et les paupières; dans les creux où elle a peu souffert des frottements, la couleur brune de la barbe et des cheveux apparaît très nette ; de même s’est conservée franche la couleur rouge des lèvres et de deux gouttes de sang, arrêtées, l'une à la racine du nez, l’autre sous la couronne d’épines.
    Cette couronne est complètement usée, mais le profil qui en subsiste fait supposer un grand fini et des reliefs accusés.
    Les yeux, à demi fermés, sont obliques et d’un ovale allongé très pur; ils étaient peints, comme le reste du visage, mais une partie de la prunelle droite a seule gardé une teinte blanche. Le nez, qui était aquilin, est, nous l’avons dit, cassé à la moitié de sa longueur.
    Le tout a vingt centimètres de hauteur environ.
    Le mouvement général de la tête, fine et allongée, le caractère de calme et de majesté dont les traits sont empreints, semblent assigner comme date à cette sculpture le douzième ou le treizième siècle."

H. M. B.

    Malheureusement, la promesse faite de donner "la description du médaillon quadrilobé, daté de 1623, et représentant l’Ascension", n'a pas été tenue. En tout cas je n'ai rien retrouvé de plus. Ce qui est très frustrant, car on ne saura jamais à quoi ressemblait ce fragment de la croix originelle. Mais ce qui est très intéressant d'apprendre, c'est que vers 1898, ce fragment de la croix d'origine, existait toujours, et se trouvait d'une façon ou d'une autre accolé à la nouvelle croix. Quand a t'il disparu, ainsi que la tête de Christ ? Mystère !

    Pour finir 2 petites informations datant de 1938. Une passée dans le bulletin de la Société Belfortaine d'Emulation de 1938 :

    "La Société a reçu pour ses collections ... de M. C. Herbelin, une pierre sculptée provenant de l'ancienne Croix de l'Espérance"

    De quel morceau s'agit-il ? Est-il au Musée de Belfort ?

    L'autre information est donnée par le journal du Petit-Comtois du 7 mars 1938 :

    "II y avait, à la Croix de l’Espérance, quatre tilleuls magnifiques qui faisaient de ce lieu un des endroits les plus pittoresques de Belfort. Les « raboteurs de feuillages » sont passés par là. Des arbres superbes il ne reste plus que quatre fûts entièrement dénudés et ébranchés.
    On aimerait savoir si ce vandalisme, répété sur tous les arbres de la ville, est la conséquence d’un vœu ou le fruit de l'inconscience ?..."

    Je ne sais pas de quand dataient les tilleuls de 1938, mais peut-être étaient-ils encore là il y a encore quelques années, car les tilleuls actuels semblent avoir moins de 20 ans.

Mise à jour du 15 janvier 2024.

    Encore une histoire délagage avec cet extrait du compte-rendu du conseil municipal de Belfort du 16 septembre 1889, retrouvé dans le journal du Ralliement du 19 septembre 1889 :

    "Elagage des 4 arbres. — Ces quatre arbres s’élèvent sur la colline de l’Espérance. Ils avaient été jadis plantés symétriquement pour former l'encadrement d'une croix en pierre que quelques propriétaires avaient fait édifier à cet endroit.
    Ces arbres couvrant une maison appartenant à M. Traut, ce dernier demande l'élagage des branches qui le gênent.
Accordé."

    La tournure de la phrase est telle qu'elle laisse supposer que la croix n'existe plus en 1889 et que seuls les tilleuls sont présents. Sinon ils auraient employés le présent en disant que les 4 tilleuls encadrent une croix de pierre édifiée là jadis par quelques propriétaires. Sans être totalement sûr, cela confirmerait l'hypothèse que j'ai faite plus haut, à savoir : "Ou bien, la croix de 1847 ayant fini par disparaître, on a, un certain nombre d'années plus tard, voulu en remettre une". Dans ce cas, elle aurait été réinstallée entre 1889 et 1898.

 

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